Maryse Dumas Le travail, cest le salaire, mais cest beaucoup plus que ça, cest le fait dexister, dêtre indépendant, de construire une communauté de travail. Cest lactivité par laquelle on transforme la société et on se transforme soi-même. Évidemment, cest une vision un peu idyllique, car le travail est en crise. Il faut sinterroger sur les raisons de cette crise. Certains avancent le recul du travail manuel, la dépossession induite par les nouvelles technologies dans les emplois tertiaires, administratifs ou intellectuels. Pour moi, le travail est en crise parce quil est de plus en plus traité comme une marchandise. Il nest plus traité que comme facteur de production. On parle sans arrêt du coût du travail quil faudrait réduire et, dans ce cas, pour la dimension humaine, il ny a plus beaucoup de place : que des chiffres, pas de sens! On essaie de faire en sorte que les salariés se sentent interchangeables. On en prend un, on le vire ; le lendemain, on en prendra un autre qui fera la même chose Tout ce que les salariés ont de spécifique, de personnel, se trouve annihilé. Ça, cest très lié au libéralisme et à la volonté du capital de tirer le maximum des travailleurs, mais en les dépersonnalisant le plus possible. La valeur fondamentale du travail, cest le collectif, les liens de solidarité susceptibles de se nouer parce quon travaille autour dun projet commun. Dans les stratégies managériales, la notion de collectif, cest précisément ce quil sagit de casser systématiquement en mettant les salariés en concurrence les uns avec les autres. Cest criant dans les entretiens dévaluation. La plupart du temps, les salariés sont contents den avoir, ils pensent pouvoir discuter du travail avec la hiérarchie il y a toujours la volonté de saméliorer, cest un ressort très important ; les salariés ont la volonté de bien faire leur travail. Mais ce ressort est détourné par les stratégies managériales : chacun dentre nous se souvient de ce quil a mal fait mais pas de ce quil a bien fait. Et dans les entretiens dévaluation, cest ce levier que les managers activent : on met toujours en avant ce que vous navez pas su faire ou que vous avez mal fait, mais, évidemment, on passe sous silence ce que vous avez réussi. Du coup, on vous rabaisse pour vous faire accepter un salaire inférieur à celui auquel vous pourriez prétendre, des objectifs qui sont sans cesse plus élevés et moins atteignables. Pour sen sortir, il faut redonner son véritable sens au travail. Les syndicats doivent jouer un rôle, et ils le font insuffisamment. Il faut créer de nouveaux lieux déchange dans les entreprises, dans les ateliers, dans les bureaux, où les salariés discutent ensemble de ce quest leur travail et de ce quil devrait être. Comment eux et elles verraient les choses pour que ça aille mieux? Pour que le travail soit bien fait? Pour quil ait une vraie utilité sociale? Si nous réussissons à recommencer à discuter collectivement dans les entreprises de comment on travaille, de pourquoi on est là, de ce que nous voudrions faire, eh bien, on créera un autre climat social! 3. Je suis un employé de Veolia avec qui la mairie a passé un contrat dentretien des espaces verts, je tonds la même parcelle de gazon. Partenariat CCAB et ville de Anse en faveur de la jeunesse Vous êtes sûr de venir? Faites nous signe par mail pour évaluer les approvisionnements délicieux : jcheneatno-log.org Choisissez votre formule dabonnement pour accéder en illimité à tout Mediapart B. Friot est membre et fondateur du Réseau Salariat, association déducation populaire qui affiche pour objectif de prolonger, diffuser une pensée révolutionnaire orientée vers lappropriation collective des moyens de production aussi bien industriel que sanitaire, culturel, éducatif et loctroi à toutes et à tous dun salaire à vie. Au programme : B. Friot On est tous égaux en poésie. Quel que soit lâge on a beaucoup de choses en commun. Écrire de la poésie cest partager la chose unique en nous, cela enrichit tout le monde Jespère que ce nest pas trop loin. Parce que je ne voudrais pas arriver en retard à lécole. On est arrivé sur quelque chose qui était tout vert et tout gluant, il ma dit quelque chose que je nai pas encore compris. Et là, jai vu des petits bonhommes verts et rouges sortir de quelque part et un gros bonhomme sur un truc et il ma dit abcout boutrhe psalcdefg que, ce qui voulait dire quon va allé sur la planète pour goûter les profs au pot-au-feu et à la broche. Je lui ai dit : Cest peut être une bonne idée, je nen ai jamais mangé. Alors on est remonté dans la machine. Ensuite on est redescendu et on est rentré dans la salle de classe, on a demandé au prof si on pouvait le manger, mais comme il navait rien compris il a dit : Tout le monde a joué le jeu, enseignants et enfants, apparemment sans réticence ; au contraire, chacun montrait son livre avec impatience et brûlait den parler. De mon côté, jai apporté un livre denfance Lenfant et les sortilèges de Colette, illustré par Adrienne Ségur, un album que jai traduit Histoire du renard qui navait plus toute sa tête, de Martin Baltscheid et un recueil de nouvelles de Dino Buzzati Le rêve de lescalier, parce que jai beaucoup lu ce livre avec mes élèves quand jétais enseignant. Asticots-Bernard Friot Aurelie Guillerey-Librairie Ombres Blanches La rencontre de Bernard Friot-BlogBoulloche ________école de Fargniers
AIX. Travail et emploi aux Rencontres Déconnomiques-La Marseillaise en Commun Que faire si lon a quitté ou que lon sapprête à quitter Toulouse et quil nous reste des documents? l intérieur et il a fermé la porte. A lintérieur Jaccepte de recevoir des infos, des jeux et des offres privilèges du site Ma principale découverte est que la classe ouvrière a commencé à changer la pratique de la valeur économique au cours de la période 1920-1980 que jétudie. Institution décisive de la pratique capitaliste de la valeur sil est le prix dune force de travail sur un marché, le salaire capitaliste a commencé à être subverti par des institutions salariales dune grande force, à partir desquelles une classe révolutionnaire peut sengager dans limposition dune pratique de la valeur sans marché du travail, sans propriété lucrative, sans mesure de la valeur par le temps de travail. Le salariat est la classe qui sempare de toutes ces potentialités pour généraliser une pratique salariale de la valeur : producteurs payés à vie, copropriétaires dusage de loutil de travail, maîtres de linvestissement subventionné par la cotisation ou une création monétaire sans crédit, et dont la valeur de la production est mesurée par leur qualification. On le voit, par salariat, je nentends évidemment pas lensemble statistico-juridique qui additionne les titulaires dun contrat de travail les travailleurs indépendants vont au demeurant sy multiplier, mais la classe révolutionnaire qui, en assumant les institutions anticapitalistes du salaire, se construit dans laffrontement à la pratique capitaliste de la valeur pour la généralisation de sa pratique salariale. Sociologue et économiste français, il enseigne à luniversité Paris X. Il anime lInstitut européen du salariat et lassociation déducation populaire Réseau Salariat.
Et il me ramena sur Terre. Et puis jallais à lécole mais les cours étaient terminés Samatan. Rencontre avec Bernard Friot jeudi-ladepeche.fr Agrégé de lettres, il a dabord enseigné en collège, lycée et école normale, avant dêtre responsable et directeur du Bureau du livre de jeunesse à Francfort pendant quatre ans. Aujourdhui, après avoir travaillé dans plusieurs villes de France, il sest installé à Besançon, où il se consacre à lécriture et à la traduction française de livres pour la jeunesse. Il a écrit plus dune cinquantaine douvrages destinés aux adolescents ou aux enfants et en a traduit tout autant de lallemand et de litalien. http:equipement.paris.frbibliotheque-louise-michel-6320.