1946 in8 Broché. 352361284 pages 3 volumes Bon Etat intérieur. II. COMMENT MONSIEUR DE BRÉOT AVAIT LIÉ CONNAISSANCE AVEC MONSIEUR FLOREAU DE BERCAILLÉ. Je vous avouerai que je comptais sur ma conversion pour renouveler mon éclat dans le monde. Il me semblait quelle devait massurer tous les cœurs et me valoir une bienveillance universelle. Ce retour à Dieu ne donnait-il pas à la religion un appui quelle ne manquerait pas de me rendre. Quoi de plus propre à augmenter la considération où lon tient une croyance que de voir revenir à elle quelquun qui sen est jusqualors passé si bruyamment? Telles étaient mes idées, monsieur, dautant plus que ma conversion ne serait pas leffet dun de ces coups de la grâce à quoi personne ne peut sans vanité sattendre pour soi, mais un mouvement raisonnable et mesuré que chacun a, pour ainsi dire, à sa portée ; non pas un de ces entraînements dont on nest pas maître, mais une pente certaine et sérieuse comme on peut sen imposer une tout homme de bonne volonté. Nous ne tardâmes pas à arriver à un village. Tout dormait dans lhôtellerie, mais y fut bientôt réveillé par les coups frappés à la porte. Lhôtelier, en bonnet de coton, parut à une fenêtre. La vue des torches et des carrosses ladoucit. Il croyait avoir affaire à quelque voyageur de marque, et il descendit nous ouvrir avec empressement. Il se pourrait, continua M. De La Bégissière, que ma demande vous parût bien hardie et même importune, et je ne men étonnerais certes pas. Navons-nous point ici dhabiles gens qui excellent à la conduite des âmes et savent mieux que quiconque ce quil leur faut? Nos confesseurs et nos directeurs sont admirables. Ils possèdent, de la religion, le fin du fin et ils en raisonnent dans son principe et son détail. Nest-il bien singulier dun pauvre jardinier comme moi de se vouloir mêler de leurs affaires ; mais leur sainteté même et leur éloignement du monde mengagent à vous offrir mon humble conseil. Le péché qui vous a conduit ici ne leur est guère connu que par ouï-dire, tandis que moi, jai eu le malheur de le commettre assez pour être capable, sinon de vous donner un bon avis, au moins de compatir à votre peine et à ses combats, car cest de quelque trouble de cette espèce que provient le chagrin où je vous vois. Paris, monsieur, nest-il pas le lieu de lunivers où la fortune prend le plus volontiers son homme au collet? Il ma semblé que je me devais à moi-même doffrir au moins une fois le mien à sa fantaisie, en venant à lendroit où ces rencontres inattendues se produisent le mieux. Après cet essai, il ne me restera plus, si la Déesse capricieuse ne veut pas de moi et passe à mon côté sans me rien dire, quà men retourner où jai vécu jusquà présent et où jachèverai de vivre sans déplaisir et sans que personne ait à me reprocher de navoir pas tenté lépreuve où chacun se doit soumettre de bonne grâce. Texte en ligne sur la Bibliothèque électronique de Lisieux : 1926. Henri de Régnier : Nos Rencontres. Mercure de France M. Herbou se tut assez longtemps M. De Bréot respectait son silence et attendait quil convînt à M. Herbou de reprendre son récit. Je me jurai donc à moi-même de ne jamais concevoir pour une femme quelque désir que je ne fisse ce quil fallait faire pour le satisfaire, surtout sil sy mêlait ce quon nomme de lamour. Je ne me sentais pas en goût de supporter une seconde fois le tourment affreux et le chagrin continuel que me faisait endurer la privation de madame la duchesse de Grigny. À ces fins, jadoptai le parti furieux dêtre riche, qui est encore le meilleur moyen de venir à bout de ce quon veut. Grâce à mon argent, il ne mest plus arrivé daimer sans quon voulût bien au moins faire comme si lon maimait. Je ne vous dirai point que cela ne ma pas coûté cher, mais monsieur Herbou a de quoi fournir à ce que la plus belle demande elle-même et aucune ne sest mise à si haut prix que je naie pu surenchérir sur ce quelle croyait valoir. La conduite de mademoiselle de Barandin fut plus quétrange en cette circonstance. Elle écouta, sans aucun signe démotion que la plus complète pâleur, le récit de la mort de monsieur de Cérac et se contenta de demander si le combat avait été régulier. On lui assura que tout sy était passé selon lusage. À cette réponse, elle garda le silence assez longtemps, puis elle déclara avec le plus grand calme que, la volonté de Dieu sétant manifestée au sujet de monsieur de Cérac, elle ne sopposerait point à ce que cette même volonté saccomplît au sujet de monsieur le duc de Grigny et quelle lépouserait, lorsquon voudrait. Une semaine de fête, de musique danse Klezmer, de théâtre contes. Traité pratique des directions astrologie déductive et expérimentale.. Frais de livraison internationale et dimportation payés à Pitney Bowes Inc. Une partie des frais de livraison internationale et dimportation est payée à Pitney Bowes Inc. Frais de livraison internationale payés à Pitney Bowes Inc. Une partie des frais de livraison internationale est payée à Pitney Bowes Inc. COMMENT M. LE VARLON DE VERRIGNY FIT BELLE ET INUTILE PÉNITENCE ET DU BON CONSEIL QUE LUI DONNA LE BON M. DE LA BÉGISSIÈRE.
Vous vous étonnez, monsieur, de me voir en cet état, reprit M. Floreau de Bercaillé, non que mon manque dargent ait de quoi vous surprendre, car cest lusage des poètes de nêtre pas fortunés, mais ce qui doit davantage vous paraître singulier, cest de ne me plus trouver ce beau feu pour limpiété, qui me faisait jadis ne jamais prononcer le nom de Dieu sans aussitôt laccompagner de ces railleries qui plaisaient tant à monsieur le prince de Thuines et quon se répétait à loreille. Ce fut en ces habitudes que vous me rencontrâtes, lan dernier, à cette petite auberge où je fus heureux de reconnaître en vous quelquun qui, sil sexprimait autrement, pensait à peu près comme moi sur le fond des choses. Aucun ordre dachat Parcourez les catalogues pour ajouter vos ordres
je naurais jamais parlé à certaines personnes je pense si je navais pas été au Yiddishland ;.